SANTé: LES VILLES AFRICAINES FACE AU DéFI DES MALADIES NON-TRANSMISSIBLES COMME LE DIABèTE OU L'HYPERTENSION

Début mars 2024, plus de 200 participants représentant 52 villes de 40 pays se sont réunis au Cap, en Afrique du Sud, pour le deuxième sommet annuel du « Partenariat pour des villes-santé ». La santé en milieu urbain en Afrique, un sujet sur lequel RFI revient ce 29 mars à travers un dossier assuré par Igor Strauss.

Un des premiers défis quand on parle de santé dans les villes, c’est la lutte contre les maladies dites « non transmissibles », comme le diabète, l’hypertension ou les maladies respiratoires. Des maladies liées en partie au mode de vie urbain : malbouffe, inactivité physique, tabac, pollution de l’air…

Aujourd’hui, ces maladies non transmissibles, qui touchaient principalement les personnes âgées, dans les pays occidentaux, explosent partout dans le monde et n'épargnent plus la jeunesse.

Selon l’OMS, elles sont à l’origine de 41 millions de morts par an, 74% de l’ensemble des décès dans le monde.

Et pour les villes, c'est un défi majeur à relever. Geordin Hill Lewis le maire du Cap, en Afrique du Sud, explique : « Notre grande victoire en termes de santé publique, c'est d'avoir pratiquement vaincu la crise sanitaire liée au VIH à la fin des années 1990. Maintenant, les gens peuvent avoir une belle et une longue vie, même s'ils sont séropositifs. Mais aujourd'hui, nous affrontons une nouvelle crise sanitaire avec l'émergence des maladies non transmissibles, des maladies liées à notre mode de vie qui représentent un coût énorme pour nos finances publiques, puisque ce sont des maladies chroniques. C'est réellement l'équivalent de la crise qu'on a connu dans les années 1990. »

Aujourd’hui, 4,4 milliards de personnes vivent dans des villes : c’est plus de la moitié de l’humanité. En 2050, 70% de la population mondiale vivra en ville. Elles sont donc en première ligne et doivent agir dans différents domaines.

Quand on parle de lutte contre les maladies non transmissibles, on ne parle pas uniquement de santé, mais également de transports, de pollution, d’éducation. Et il est plus facile pour un maire d'agir et de collaborer avec ces différents secteurs. Un maire est plus proche de ses administrés et il peut renforcer des lois nationales.

À lire aussiEn Afrique, le «double fardeau» de la sous-alimentation et de l'obésité

Dans le domaine de la santé, par exemple, de nombreux États d’Afrique de l’Ouest mènent depuis quelques années une politique de décentralisation de l’offre de soins. Ils s’appuient sur la santé communautaire, qui est gérée par les villes.

Depuis 2017, 74 villes du monde entier ont créé le partenariat ville-santé pour échanger, comparer, s'entraider dans le but d'améliorer la santé de leurs habitants.

2024-03-29T09:18:05Z dg43tfdfdgfd