ARRêTER DE FUMER EST BéNéFIQUE POUR LA SANTé, QUEL QUE SOIT L’âGE

Le sevrage tabagique avant 40 ans permet de réduire la mortalité de 90 %, confirme une méta-analyse. Mais s’arrêter durant plusieurs années a aussi des effets bénéfiques.

Fumer tue, c’est écrit en gros sur les paquets de cigarettes : environ 8 millions de personnes meurent chaque année dans le monde, dont 75 000 en France en 2021. La nicotine, toute addictive qu’elle soit, n’est pas cancérigène. En revanche, « la fumée du tabac contient 7 000 substances chimiques, dont soixante-dix sont des cancérigènes connus : benzène, arsenic, chrome, goudrons, polonium », précise l’Assurance maladie.

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Mais il n’est jamais trop tard pour se sevrer, confirme une méta-étude menée en Amérique du Nord et en Europe publiée dans le New England Journal of Medecine (NEJM Evidence). Les auteurs ont consulté les registres de décès de quatre pays industrialisés (États-Unis, Royaume-Uni, Norvège et Canada) chez les adultes âgés de 20 à 79 ans de 1974 à 2018. Ils ont ensuite comparé  les ratios de risque  des fumeurs de cigarettes actuels ou anciens et de ceux qui n’ont jamais fumé de cigarettes dans ces quatre cohortes.

Verdict :  L’arrêt [du tabagisme] à tout âge est associé à une survie plus longue.  C’est particulièrement vrai avant 40 ans : la réduction de la mortalité est de 90 %. Mais, précise les auteurs,  un arrêt de moins de trois ans permet potentiellement d’éviter cinq années de vie perdues et un arrêt de dix ans ou plus permet d’éviter environ dix années de vie perdues  , soit  une survie similaire à [celles des personnes] n’ayant jamais fumé  .

En janvier, l’OMS a estimé que l’objectif d’une baisse de 30 % de la consommation de tabac entre 2010 et 2025 ne pourrait être atteint. Seuls cinquante-six pays devraient y arriver, dont le Brésil, qui a déjà réussi à réduire sa consommation de tabac de 35 % depuis 2010.

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