VIVRE PRèS DE LA NATURE RALENTIT LE VIEILLISSEMENT DES CELLULES

Est-ce que vous savez ce que sont les télomères ? Ces structures, situées aux extrémités des chromosomes de chaque cellule, jouent un rôle essentiel dans le vieillissement cellulaire. Les télémètres fonctionnent comme les embouts en plastique des lacets, et empêchent l’ADN de s’effilocher. Au fil du temps, à mesure qu’ils raccourcissent, les cellules atteignent un point où elles ne peuvent plus se diviser, ce qui entraîne leur mort. Ce processus, fondamental dans la progression naturelle du vieillissement, peut cependant être affecté par l’environnement dans lequel nous vivons.

Les bienfaits de la verdure sur le vieillissement cellulaire

Dans une étude publiée dans le numéro de décembre 2023 de la revue Science of the Total Environment, plusieurs chercheurs américains ont découvert que les individus résidant dans des quartiers riches en verdure possédaient des télomères plus long. "Un télomère plus long est généralement un télomère plus jeune, ou un télomère plus protecteur et plus utile, explique Arron Hipp, professeur à la NC State University de Caroline du Nord (Etats-Unis), et co-auteur de l’étude. Cela protège cette cellule du processus de vieillissement".

Les espaces verts ont un impact sur le processus de vieillissement, du fait de leur encouragement à l’activité physique et en favorisant l’interaction communautaire, deux facteurs qui contribuent à un effet positif sur la santé. De plus, les quartiers riches en verdure ont tendance à avoir des températures plus fraîches, ainsi qu’une meilleure résistance aux inondations et un niveau de pollution plus faible. L’étude s’est appuyée sur une enquête menée auprès de plus de 7 800 personnes qui ont participé à une étude nationale menée par les Centers for Disease Control and Prevention.

Limites et défis des espaces verts

Malgré ces résultats positifs, Arron Hipp souligne que les participants vivant dans des espaces verts en proie à la pollution ne présentaient pas de télomères plus longs que les communautés les moins vertes. Ces limites soulignent la nécessité de s’attaquer à des problèmes sociaux plus larges afin de garantir un accès équitable aux bienfaits des espaces verts pour la santé.

Scott Ogletree, chercheur également impliqué dans cette étude, souligne la complexité de la relation entre la santé humaine et les facteurs environnementaux. Il note que des conditions de quartier défavorables, comme un faible revenu, peuvent diminuer les effets positifs des espaces verts sur la santé. Enfin, l’étude suggère que le moment de l’exposition aux espaces verts dans la vie d’une personne pourrait influencer son impact sur la santé. Un fait qui soulève des questions sur le moment et la durée optimale d’exposition aux espaces verts pour maximiser les bienfaits pour la santé.

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