GARE à CETTE MAUVAISE HABITUDE ALIMENTAIRE TRèS COURANTE, SUSCEPTIBLE DE FAIRE VIEILLIR NOS CELLULES PLUS VITE

Cet aliment omniprésent dans nos assiettes serait susceptible de provoquer un vieillissement prématuré de nos cellules, prévient une nouvelle étude. En revanche, une alimentation riche en vitamines, …

Connaissez-vous la différence entre notre âge biologique et notre âge chronologique ? Le premier peut être considéré comme le développement d’une personne basé sur des marqueurs physiologiques présents dans son corps. L'âge biologique tient compte du stade de maturation et de développement de la personne, contrairement à l'âge chronologique qui correspond à l'âge d'une personne par rapport aux années écoulées depuis sa naissance. Plus précisément, l’âge physiologique reflète l’état physiologique ou fonctionnel exact de l’individu c’est pourquoi l’âge chronologique (déterminé à partir de sa date de naissance) ne reflète qu’en partie notre vieillissement personnel. Il est possible, ainsi, de constater des différences d’âge apparentes : plus jeune ou plus vieux, chez certaines personnes l’âge chronologique est « déconnecté » de l’âge physiologique. De nombreuses études menées dans ce domaine ont montré qu’il était possible d’améliorer les fonctions de notre corps et son aspect physique à condition de prendre en compte les facteurs connus pour impacter notre hygiène de vie (sommeil, activité physique, stress, tabac, alcool, pollutions…).

C’est dans ce contexte que des chercheurs de l'Université de Californie à San Francisco (UCFS) ont révélé l’une des habitudes les plus susceptible d’impacter de manière négative notre âge biologique. Leur étude publiée dans JAMA Network Open révèle un lien entre le fait de suivre un régime alimentaire riche en vitamines, minéraux, antioxydants et nutriments anti-inflammatoires et surtout sans sucre ajouté, et le fait d'avoir un âge biologique plus jeune au niveau cellulaire. En revanche, chaque gramme de sucre ajouté est associé à une augmentation de l'âge cellulaire d'une personne, même lorsqu'elle mange sainement par ailleurs. Pour l’étude, ces derniers ont analysé les dossiers alimentaires de 342 femmes dont l’âge moyen était de 39 ans avant de comparer leur régime alimentaire avec leur « horloge épigénétique », en utilisant un test salivaire qui peut estimer l'âge biologique d'une personne par rapport à son âge calendaire. Les participantes consommaient en moyenne 61 grammes de sucre ajouté par jour, bien que la fourchette soit large selon les assiettes de chaque participante : de 2,7 à 316 grammes de sucre ajouté par jour.

« Cette étude est l’une des premières à montrer un lien entre sucre ajouté et vieillissement épigénétique »

Pour rappel, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de ramener l’apport en sucres libres à moins de 10% de la ration énergétique totale chez l’adulte et l’enfant. Il serait encore meilleur pour la santé de réduire l’apport en sucres à moins de 5% de la ration énergétique totale, soit à 25 grammes (6 cuillères à café) environ par jour. Les « sucres libres » sont les monosaccharides (glucose, fructose) et les disaccharides (saccharose ou sucre de table) ajoutés aux aliments et aux boissons par le fabricant, le cuisinier ou le consommateur, ainsi que les sucres naturellement présents dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les jus de fruits à base de concentré. La suite de l’étude a consisté évaluer les régimes alimentaires des participantes pour voir comment ils se comparaient à un régime de type méditerranéen (fruits et légumes de saison, céréales complètes, légumes secs, poissons, notamment gras comme la sardine ou le maquereau…). Ils ont également étudié les niveaux de nutriments importants tels que les vitamines A, C, B12 et E, l'acide folique, le sélénium, le magnésium, les fibres alimentaires et les isoflavones.

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Les résultats ont montré que l’adhésion à ce régime alimentaire était significativement associée à un âge épigénétique inférieur, autrement dit un âge cellulaire plus jeune. « Les régimes alimentaires que nous avons examinés correspondent aux recommandations existantes en matière de prévention des maladies et de promotion de la santé, et ils soulignent notamment la puissance des nutriments antioxydants et anti-inflammatoires, affirme Dorothy Chiu, première auteure de l’étude. Du point de vue du mode de vie, il est encourageant de voir comment le fait de tenir compte de ces recommandations peut favoriser un âge cellulaire plus jeune par rapport à l’âge chronologique. Cette étude est l’une des premières à montrer un lien entre sucre ajouté et vieillissement épigénétique, et la première à examiner ce lien dans un groupe hétérogène de femmes d’âge moyen. » C’est lorsque les chercheurs ont examiné séparément la consommation de sucre des participantes qu’ils ont découvert que la consommation de sucre ajouté était associée à un vieillissement biologique accéléré, même en présence d'un régime alimentaire sain.

Le sucre, omniprésent dans notre assiette ?

L’équipe scientifique estime que ces résultats contribuent à approfondir la compréhension des raisons pour lesquelles le sucre est si nocif pour la santé, à plusieurs points de vue. « Nous savions que des niveaux élevés de sucres ajoutés étaient liés à une détérioration de la santé métabolique et à des maladies précoces, probablement plus que tout autre facteur alimentaire. Nous savons désormais que le vieillissement épigénétique (qui correspond à l'étude des changements dans l'activité des gènes), accéléré est à l’origine de cette relation, et c’est probablement l’une des nombreuses façons dont une consommation excessive de sucre limite la longévité en bonne santé. Étant donné que les schémas épigénétiques semblent réversibles, il se pourrait que l’élimination de 10 grammes de sucre ajouté par jour soit comparable à un recul de l’horloge biologique de 2,4 mois, si l’on maintient ce rythme au fil du temps. Le fait de se concentrer sur les aliments riches en nutriments essentiels et pauvres en sucres ajoutés pourrait être une nouvelle façon de motiver les gens à bien manger pour vivre plus longtemps. », conclut-elle.

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A noter que l’OMS met en garde quant au fait que la plupart des sucres consommés aujourd’hui sont « dissimulés » dans des aliments transformés qui ne sont généralement pas considérés comme sucrés. Par exemple, une cuillère à soupe de ketchup contient environ 4 grammes (à peu près une cuillère à café) de sucres libres et une canette de soda en contient jusqu’à 40 grammes (10 cuillères à café). Quelle hypothèse la plus probable explique son effet néfaste sur le vieillissement ? A l’extrémité de chaque brin de notre ADN se trouve un petit capuchon, appelé télomère, qui le protège des dommages. Chaque fois que notre ADN est lu et dupliqué, les télomères se raccourcissent. Alors que notre corps remplace normalement ces télomères, le sucre accélère ce raccourcissement et, par conséquent, le processus de vieillissement. Selon l’Institut de Prévention Santé Longévité, il est important de prendre en compte l’âge biologique car un tel suivi permet de : vérifier l’efficacité de certains traitements, identifier les actions réelles de médicaments, coordonner les effets et rythmes des exercices ou régimes, prédire le maintien ou la perte de la compétence physiologique et, surtout, évaluer l’espérance de vie.

2024-07-31T04:06:55Z